Publié le 24 Novembre 2012

Le groupe Jonas de Strasbourg vous invite à

un temps de prière à partir du thème

 

 

Invincible Espérance

 

« Comment dégager les braises des cendres ? »

 

Mgr Carlo Maria Martini

 

 

 

Mardi 4 décembre 2012  19 heures

 

Foyer Saint-Maurice - Strasbourg

(1, rue de Reims - Près de l'église Saint-Maurice)

 

Tram : lignes C - E - F - Station : Observatoire

 

 

Nous vous invitons à partager vos signes d'espérance

sous forme de dessins ou de textes

qui seront placés sur un panneau

 

 

Après la prière nous partagerons le verre de l'amitié

 

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Rédigé par jonasalsace

Publié dans #@rencontres

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Publié le 24 Novembre 2012

Peu avant sa mort (septembre 2012), le cardinal Martini, ancien archevêque de Milan (1980-2002), avait accordé un entretien à un journal italien. Ses propos sont prophétiques et peuvent raviver l’espérance dans les rangs catholiques. Des extraits de cet entretien ont été publiés dans la presse française, début septembre.

Les opinions du cardinal Martini, dont l’action pastorale a été innovante à bien des égards, peuvent aussi rendre service à ses frères dans l’épiscopat et les inspirer dans les actions à entreprendre ensemble, comme collège épiscopal, dans les décisions urgentes à prendre dans le contexte actuel. Pour cela, il serait utile que des fidèles prennent contact avec leurs évêques et même qu’ils obtiennent à leur tour des entretiens et des réponses sur les questions abordées par le cardinal Martini. Pour faciliter ces entretiens, voici quelques propositions de dialogue.

Questions pour des entretiens avec les évêques

1. Dans l’entretien publié, le cardinal Martini a exposé ce dont il rêvait pour l’avenir immédiat de l’Église. Lesquels de ses propos correspondent à vos propres attentes ? Quelles autres attentes souhaitez-vous faire connaître et voir réalisées ?

2. À propos des divorcés remariés le cardinal tenait ce propos : « Les sacrements ne sont pas un instrument de discipline, mais une aide pour les fidèles dans les étapes de leur chemin et dans les faiblesses de leur vie. Donnons-nous les sacrements aux personnes qui ont besoin d’une nouvelle force ? Je pense à tous les divorcés et aux couples remariés. Ils ont besoin d’une protection spéciale. Certes, l’Église soutient l’indissolubilité du mariage. C’est une grâce quand un mariage et une famille réussissent. Mais l’attitude que nous adoptons envers les familles élargies déterminera le rapprochement des générations des enfants actuels vers l’Église. » Ces propos sont réalistes. Quel accompagnement faudrait-il prévoir pour les mettre en œuvre ?

3. Pour l’appel au ministère presbytéral, quelles propositions vous semblent réalistes pour permettre à chaque communauté locale de célébrer l’eucharistie dominicale ?

4. La hiérarchie pastorale de l’Église catholique latine compte plusieurs niveaux décisionnels : le pape et les synodes universels, les conférences épiscopales, les évêques et les synodes diocésains, etc. À quels niveaux les décisions importantes sur des sujets tels que ceux abordés par le cardinal Martini peuvent-elles être prises ?

5. Le cardinal Martini diagnostiquait aussi un décalage de l’Église par rapport à notre époque : « L’Église est fatiguée, notre culture a vieilli… nos rites et nos habits sont pompeux ». Il estimait le retard de l’Église catholique à 200 ans. Quelle est votre propre estimation à ce sujet ? Que conviendrait-il d’entreprendre pour combler ce retard ?

6. Outre le retard à combler, le cardinal Martini demandait encore : « L’Église doit reconnaître ses propres erreurs et entreprendre un chemin radical de changement. » Selon votre expérience pastorale, quels changements vous paraissent les plus urgents ?

Mise en commun

Pour favoriser la prise de conscience et permettre des progrès dans l’action, la communication des réponses reçues des évêques sera du plus grand intérêt. Chaque participant à cette action est donc invité à communiquer un bref compte rendu aux équipes et mouvements dont il est membre.

 

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Rédigé par jonasalsace

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Publié le 24 Novembre 2012

Quelques réflexions, publiées dans Ami/Hebdo 7 octobre 2012

Le testament du cardinal Martini

 

Peu avant sa mort, le cardinal Martini, ancien archevêque de Milan (1980-2002), avait accordé un entretien à un journal italien. Ses propos sont prophétiques et peuvent raviver l’espérance dans les rangs catholiques.

Une traduction de cet entretien du cardinal Martini a paru dans plusieurs publications françaises, dont La Croix et La Vie, début septembre. Un des propos les plus encourageants concerne la situation des divorcés remariés. Il mérite d’être largement diffusé : « Les sacrements ne sont pas un instrument de discipline, mais une aide pour les fidèles dans les étapes de leur chemin et dans les faiblesses de leur vie. Donnons-nous les sacrements aux personnes qui ont besoin d’une nouvelle force ? Je pense à tous les divorcés et aux couples remariés. Ils ont besoin d’une protection spéciale. Certes, l’Église soutient l’indissolubilité du mariage. C’est une grâce quand un mariage et une famille réussissent. Mais l’attitude que nous adoptons envers les familles élargies déterminera le rapprochement des générations des enfants actuels vers l’Église. »

 

Les familles recomposées

Le cardinal commente alors une situation de plus en plus répandue : « Une femme a été abandonnée par son mari et trouve un nouveau compagnon qui s’occupe d’elle et de ses trois enfants. Le second amour est une réussite. Si cette famille est discriminée dans l’Église, ce n’est pas seulement la mère qui en subit les conséquences, mais aussi les enfants. Si les parents se sentent étrangers à l’Église ou n’en ressentent pas le soutien, l’Église perdra la génération future. Voilà pourquoi la question de savoir si les divorcés peuvent communier doit être retournée : comment l’Église peut-elle venir en aide avec la force des sacrements à ceux qui vivent des situations familiales compliquées ? »

 

L’appel d’un prophète

« L’Église est en retard de deux cents ans », concluait le cardinal. « Aurions-nous peur ? Peur au lieu de courage ? » Or, il y a cinquante ans, le pape Jean XXIII avait, lui aussi, pris conscience d’un tel retard et convoqué le concile Vatican II pour procéder à un « aggiornamento », une mise à jour. Il s’agissait alors de rattraper les quatre siècles d’immobilisme qui avaient suivi le concile de Trente, sans compter le siècle figé par le premier concile du Vatican. Mais à peine vingt ans après le concile Vatican II, on décelait déjà des « marches arrière », provoquées en grande partie par la complaisance envers les milieux lefèbvristes et la libéralisation du prétendu rite extraordinaire de la messe. Faisons le décompte : les deux cents ans dont parle le cardinal nous reportent en France à la Restauration qui a suivi la Révolution et le Premier Empire ! Merci au cardinal Martini pour ce cri, comparable aux proclamations des prophètes. Merci pour cet humanisme, inspiré par la contemplation du Christ et auquel on n’accède que par la fréquentation assidue des Écritures, comme l’avait pratiquée le cardinal Martini.

 

Marcel Metzger

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Rédigé par jonasalsace

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