Publié le 19 Décembre 2017

 

Il y a encore quelques années, à l'ombre du sapin de Noël de la place Kléber à Strasbourg brûlait une flamme allumée à la grotte de la Nativité à Bethléem. Aujourd'hui cette flamme continue à être portée dans le monde entier. Le 16 décembre dernier, elle était arrivée à Vienne (Autriche) par avion. Puis les scouts, guides, éclaireurs, et éclaireuses de France et d'une vingtaine d'autres pays européens ont pris le relais. A Strasbourg, elle est arrivée au matin du dimanche 17 décembre en l'église du Christ Ressuscité, dans le quartier de l'Esplanade. De là, elle a gagné toute l'Alsace,  accompagnée par les jeunes et les moins jeunes...

Cette lumière, fragile et vacillante au moindre coup de vent, nous ramène à la source de cette joie que nous cherchons à partager dans nos rencontres familiales, les marchés de Noël, les concerts spirituels ou les célébrations religieuses.

 Mais c'est avec un cœur gros que nous recevons cette lumière. Ne vient-elle pas d'urne région  meurtrie par d'incessantes guerres, d'une Palestine colonisée et opprimée ? Malgré invasions culturelles et déferlements militaires, depuis 2000 ans, les Eglises palestiniennes sont restées fidèles au message de justice et de paix de Jésus, le Christ.

Avec leurs frères musulmans, les chrétiens palestiniens nous demandent de partager leur prière, de nous informer sur la situation politique qui est la leur, de soutenir les associations qui, à travers le monde, défendent leurs droits. L'Eglise universelle nous invite aussi à être généreux lors de la quête de la messe de minuit qui est destinée aux chrétiens arabes de Terre sainte.

 Que la paix de Noël nous habite, ici et là-bas.

 

Jean-Paul Blatz

 

17 décembre 2017

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Publié le 17 Décembre 2017

En 1 heure et 48 minutes le TGV a relié Strasbourg à Paris. C'est peu de temps, mais assez pour un examen de conscience. Devant moi étaient assises deux jeunes filles. Elles parlaient assez fort pour que je comprenne ce qu'elles disaient sans être indiscret. A un moment, l'une dit à l'autre : "J'ai enguelé mes grands-parents. Je leur ai dit : Vous qui étiez réfugiés en Bretagne pendant la guerre, comment pouvez parlez aussi mal des réfugiés d'aujourd'hui ? " Ces paroles ne m'étaient pas directement destinées, mais elles m'ont toutefois interpellé sur mon propre comportement.

L'Esprit souffle où il veut, même à 300 kilomètres à l'heure. Il est autant à l'aise dans la haute technologie du XXIème siècle que le jour de la Pentecôte à Jérusalem. Il ne faut pas s'en étonner. Dès le Premier Testament, Dieu n'avait-il pas dit aux prophètes des temps anciens : " Je mettrai mes paroles dans votre bouche ? " (Deutéronome, 18, 18).

Soyons donc attentifs à la parole de Dieu qui vient jusqu'à nos oreilles. Les prophètes sont peut-être dans nos églises. Ils sont sûrement aussi au coin d'une rue, sur les chemins qui nous sont familiers...

 Ce message de jeunes de notre pays et un heureux présage pour le futur d'une société plus fraternelle et plus amicale. Peut-être est-il aussi un peu le fruit de la formation à la citoyenneté consciencieusement et passionnément proposée par les enseignants et les éducateurs lorsqu'ils transmettent les valeurs de la République ?

 Aloyse Meyer

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Publié le 4 Décembre 2017

Lorsque la nuit tombe sur les villes et les villages d'Alsace, mille lumières s'allument et illuminent les yeux de tous ceux qui, dans la froidure qui nous submerge, cherchent un peu de chaleur dans nos marchés de Noël. Cette année une étoile plus brillante que toutes nos lumières s'est arrêtée sur le petit village de Thal-Marmoutier (Bas-Rhin) comme jadis une autre étoile - ou la même - s'était posée sur un village de Palestine, appelé Bethlehem.

 

En ce premier dimanche de l'Avent de l'an 2017, la presse régionale nous a informés que l'hôtellerie du couvent des Petites sœurs franciscaines, établi dans ce village depuis 1826, accueillera avant la fin de l'année, 53 réfugiés politiques. Il s'agira de familles originaires de pays d'Afrique subsaharienne hébergés le temps de régulariser leur situation. Ces personnes, en danger de mort, fuient les guerres et les persécutions perpétrées dans leur pays (1). Ici, elles accéderont aux soins et à la santé et seront aidées pour l'obtention du droit d'asile. Lorsque leur situation sera régularisée, elles s'intégreront ailleurs dans notre société  et de nouveaux réfugiés leur succéderont.

 

Par leur engagement, les franciscaines de Thal restent fidèles aux exigences fondamentales du monachisme, l'accueil inconditionnel de toute personne en détresse et à la règle de leur congrégation qui leur demande de se mettre au service des personnes en difficulté. Elles sont peut-être chargées d'années mais continuent à vivre la joyeuse confiance et l'heureuse insouciance des disciples de Jésus qui permettent de vaincre toutes les réticences et toutes les peurs.

 

Qu'à l'approche de Noël, une étoile brille aussi sur le chemin de chacun d'entre nous. Que sa chaleureuse  lumière nous aide à ouvrir notre cœur et notre porte.

 

Jean-Paul Blatz

 

(1) Dernières Nouvelles d'Alsace, 2  décembre 2017

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